mercredi 23 mars 2016

Lu dans Ouest-France : À Nantes, le lycée les Bourdonnières sature

À Nantes, le lycée les Bourdonnières sature

Victime de son succès, l’établissement est devenu trop petit. Le personnel refuse la création d’une seizième classe de seconde à la rentrée et fait circuler une pétition.


Pas de place au self, dans le gymnase, au CDI… 
« Au self, on doit attendre souvent 20 à 25 minutes avant de pouvoir rentrer… » , soulignent Émilie et Emma, deux élèves de 17 ans des Bourdonnières.« Comme notre gymnase est riquiqui et vétuste, les cours d’éducation physique sont souvent assurés ailleurs, à Rezé ou au lycée Nelson-Mandela, sur l’île de Nantes », commente de son côté, William.« Au CDI, centre de documentation et d’information, le lieu idéal pour travailler quand on n’a pas cours, c’est toujours saturé », soupire pour sa part Lucie. Voilà trois avis de lycéens qui illustrent un fait reconnu par tous : leur bahut, à la sortie de Nantes, en sud Loire, est devenu trop petit.

Construit pour 1 500 élèves, il en reçoit 1 870 
Il a été conçu pour 1 500 élèves. Or, les effectifs atteignent aujourd’hui 1 870. Il est en quelque sorte victime de son succès. Car il est réputé. Ainsi, en septembre 2015, la création d’une classe de BTS « transport prestation et logistique » a répondu à un vrai besoin. Mais, la coupe a fini par déborder. La décision d’ouvrir, à la rentrée 2016, une seizième classe de seconde a fait l’effet de la goutte d’eau… Cela porterait à terme le nombre d’élèves à près de 2 000. Trop c’est trop. Le personnel a décidé de réagir. Il vient de poster, sur le site change. org, une pétition, afin« d’obtenir des autorités les moyens nécessaires pour un accueil convenable de tous les élèves ». Un pique-nique revendicatif est en outre envisagé mardi prochain. Agnès Bascol, du centre de documentaiton et d’information, fait partie du collectif parents, élèves, personnel qui dit« non aux sureffectifs » .Elle pointe une autre conséquence :« Nous avons la particularité appréciée de scolariser des élèves en situation de handicap. Ces derniers, dans les couloirs étroits et bondés, éprouvent parfois des difficultés pour se déplacer. » 

Selon la région, « pas un cas isolé » 
Le personnel, soutenu par les parents d’élèves, a alerté la Région, en charge des lycées. Antoine Chéreau, vice-président du conseil régional, se dit« abasourdi devant l’ampleur de la situation. Le lycée des Bourdonnières n’est pas, en effet, un cas isolé. » Des problèmes similaires existent à« Clisson, Blain, pour ne citer que le département de la Loire-Atlantique » , affirme-t-il. Et de rejeter la faute sur l’ancienne majorité, qui n’aurait pas suffisamment anticipé la hausse des effectifs. Visés, les socialistes répondent, par la voix de Delphine Coat-Prou, en appelant «l’exécutif à ses responsabilités. La nouvelle majorité, qui a refusé de voter les nouveaux lycées en 2015, doit passer des discours aux actes. Elle doit prendre conscience que la priorité est de construire des lycées et non des routes. » Loin des polémiques politiques, le personnel et les lycéens attendent des solutions rapides.

Philippe GAMBERT. 



Article issu de l'édition de Nantes Sud-Loire Vignoble du mercredi 23 mars 2016

http://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/nantes-une-petition-face-la-saturation-du-lycee-les-bourdonnieres-4112927

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