source :
http://jactiv.ouest-france.fr/job-formation/se-former/bac-ville-campagne-meme-valeur-74088
Publié sur Ouest France le vendredi 24 mars 2017 à 18:32 par Yasmine TIGOÉ.
Lycée en coeur de ville ou dans un bourg de campagne, les bacs ont la même valeur © Jérôme Fouquet
Suit-on une filière moins sélective après le bac quand on arrive d'un lycée de 3e couronne de Nantes ? La scolarité loin de la ville, est-ce pénalisant ? Non. Bac de ville ou de campagne, même combat.
Lycée de ville ou de campagne, mêmes possibilités d'études supérieures ?
A-t-on par exemple, autant de chance d'intégrer une classe prépa ? « Un lycéen qui a fait sa scolarité à la campagne n'a pas moins de chance qu'un lycéen du centre-ville », assure Jean-Yves Pege, responsable des classes prépa au lycée du Loquidy, à Nantes.
Les établissements choisis par les candidats reçoivent tous les dossiers des lycéens qui ont inscrit sur APB (dispositif d'inscription pour l'enseignement supérieur) telle ou telle prépa dans leurs voeux. « Avec le dossier, on connaît forcément le lycée d'origine de l'élève. Mais ce n'est pas le critère. » Ce qui compte, c'est le profil de l'élève. Sa moyenne par rapport à l'ensemble de la classe. Son investissement. « Qui nous permet de voir s'il a un profil homogène, est souvent dans le premier tiers ». « Le plus important, c'est le rang dans la classe et l'appréciation de la classe », dit aussi Corinne Raguideau, proviseure du lycée Clemenceau, à Nantes. Mais ce n'est qu'un des éléments. « On s'entoure du plus de critères objectifs possibles. »
La renommée du lycée d'origine a-t-elle une influence ?
Oui. Mais rien à voir avec la ville ou la campagne. « On sait bien qu'une même moyenne ne signifie pas la même chose d'un établissement à l'autre, explique Corinne Raguideau. Dans un lycée dont on sait qu'il a de moins bons résultats, on prendra, par exemple, deux trois élèves. D'un lycée connu pour son bon niveau, cinq élèves. » « On connaît certains lycées. On sait, en fonction de leur histoire, quel type de scolarité ont pu mener les élèves », souligne Jean-Yves Pege. Et si l'établissement n'est pas connu ? « On n'hésite pas à passer un coup de fil aux profs. Ou à l'élève pour se rendre compte de la motivation. »
Et mieux vaut, pour Clemenceau, venir d'un lycée de 3e couronne nantaise que d'un grand lycée proche de Paris. « Car on prend en priorité les gens du grand Ouest. »
Le lieu géographique du lycée, ça compte ?
Pas évident de se repérer dans la multitude de possibilités d'études supérieures. Et là, tous ne sont pas logés à la même enseigne. Pas parce que les uns viennent d'un lycée urbain et les autres de la campagne. « L'environnement familial a davantage d'impact que le lieu géographique », souligne Ellen Kouzoubachian, responsable de Brio, dispositif qui aide les jeunes de milieu modeste à avoir une meilleure connaissance de l'enseignement supérieur. La campagne n'a pas le monopole : dans Brio, on retrouve aussi bien des lycéens de Nantes, Orvault, Basse-Goulaine, Bouaye...
La prépa de prépa de Clemenceau, la CPES (classe préparatoire aux études supérieures) accueille elle aussi des boursiers, et des élèves qui sont, par leur milieu, plus éloignés des codes culturels et des filières sélectives. Même si « sur les 24 élèves, on a de la grande ruralité », il y a aussi des urbains.
Ville ou campagne, même émulation ?
Plus facile, sans doute de penser s'orienter en prépa quand le lycée d'origine en propose. Ça peut servir d'émulation. Là, la différence ville-campagne peut jouer. Dans le département, les 22 classes prépas, public comme privé, sont à Nantes et Saint-Nazaire. Ancenis, Clisson, Châteaubriant, Saint-Gildas-des-Bois offrent aussi du post-bac, mais des BTS.
« Mais de toute façon, il y a en France, plus de places en classes prépas que de candidats, précise Corinne Raguideau. Et le principal frein, c'est l'autocensure. Là, l'origine du territoire peut jouer. D'après une étude du Cereq (centre d'études et de recherche sur les qualifications), jeunes des villes et des campagnes n'ont pas les mêmes mécanismes d'orientation.
Yasmine TIGOÉ.
lien sources : Publié sur Ouest France le vendredi 24 mars 2017 à 18:32 par Yasmine TIGOÉ.
lien sources : Publié sur Ouest France le vendredi 24 mars 2017 à 18:32 par Yasmine TIGOÉ.
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